Abricotier

Histoire

L’abricotier (Prunus armeniaca) est originaire d’Asie centrale et de Chine, où sa culture est attestée depuis plus de 4 000 ans. Les sources chinoises anciennes le décrivent comme un arbre bénéfique, associé à la médecine et à la longévité. Par la Route de la soie, l’abricotier gagne l’Asie centrale, puis la Perse et l’Arménie, d’où provient son nom scientifique. Les Romains l’introduisent dans leur Empire au Ier siècle avant notre ère, mais il ne s’impose vraiment en Europe qu’au Moyen Âge, grâce aux échanges avec le monde arabe.

Durant la Renaissance, l’abricotier connaît un essor en Italie, en Espagne et dans le sud de la France. Il trouve dans les régions méditerranéennes des conditions idéales : sols drainés, étés chauds et ensoleillés. Sa culture se développe surtout en Provence, en Languedoc et dans la vallée du Rhône, où naissent des variétés locales qui feront sa renommée. L’abricot est alors apprécié pour sa saveur sucrée, mais aussi pour ses propriétés médicinales : on lui attribue des vertus digestives et fortifiantes.

Au fil des siècles, l’abricotier devient un arbre emblématique des vergers méditerranéens. Ses fruits frais sont consommés en saison, mais une part importante de la récolte est séchée, transformée en confitures ou en eaux-de-vie. Les noyaux sont également exploités, soit pour produire de l’huile fine, soit comme base de liqueurs aromatiques. L’abricot sec, en particulier, devient un produit d’échange important avec le Proche-Orient et l’Asie, circulant largement sur les routes commerciales.

Aujourd’hui, l’abricotier est cultivé dans de nombreux pays tempérés et semi-arides : Turquie, Iran, Italie, Espagne, France, Californie ou encore Afrique du Nord. La Turquie est devenue le premier producteur mondial, notamment pour les abricots secs exportés dans le monde entier. L’abricot reste un fruit symbolique, associé à la chaleur estivale, aux confitures maison et aux recettes traditionnelles méditerranéennes. Dans certaines cultures, il conserve aussi une valeur symbolique, représentant la fertilité et l’abondance.

Cultivars

• Bergeron (France) – variété emblématique de la vallée du Rhône.
• Luizet – utilisée en confiture et en pâtisserie.
• Rouge du Roussillon – variété méditerranéenne traditionnelle.
• Hargrand – variété tardive, gros fruits.
• Moorpark (Angleterre) – variété ancienne très aromatique.

Classification botanique

Règne

Plantae

Division

Magnoliophyta

Classe

Magnoliopsida

Ordre

Rosales

Famille

Rosaceae

Genre

Prunus

Espèce

Prunus armeniaca

Caractéristiques

Hauteur

4 à 8 m

Tronc

Gris-brun, lisse puis fissuré

Feuillage

Caduc, feuilles ovales, vert clair

Fleurs

Blanches à rosées, apparaissant tôt au printemps

Fruits

Drupes orangées à chair sucrée

Exposition

Soleil

Sol

Léger, drainé, tolérant au calcaire

Rusticité

Jusqu’à -20 °C, mais sensible aux gelées printanières

Longévité moyenne

40 à 60 ans

Usages

• Récolte des abricots
• Transformation en confiture d’abricots
• Séchage en abricots secs
• Production d’huile de noyau d’abricot (cosmétique et alimentaire)

Questions - Réponses

Pourquoi l’abricotier est-il sensible aux gelées ?

Parce qu’il fleurit très tôt au printemps, souvent avant la fin des risques de gel.

Quelle est la durée de vie d’un abricotier ?

En moyenne 40 à 60 ans, mais certains sujets peuvent vivre plus longtemps dans de bonnes conditions.

L’abricotier est-il auto-fertile ?

Certaines variétés le sont, mais la pollinisation croisée améliore la fructification.

Quelle est l’origine de son nom scientifique ?

Prunus armeniaca signifie « prune d’Arménie », car on pensait autrefois que l’arbre venait de cette région.

L’abricotier est-il cultivé partout en France ?

Il est surtout présent dans le sud-est (vallée du Rhône, Roussillon, Provence), mais aussi dans certaines régions plus tempérées.