Gestes oubliés Encyclopédie du savoir fertile
Illustration botanique d'une branche de pommier

Fig 1 Illustration botanique d'une branche de pommier

Illustration botanique de fleurs de pommier

Fig 2 Illustration botanique de fleurs de pommier

Illustration du fruit du pommier

Fig 3 Illustration du fruit du pommier

Pommier

Arbre fruitier caduc cultivé pour la production de pommes, appartenant à la famille des Rosacées.

Histoire

Le pommier (Malus domestica) est l’un des plus anciens arbres fruitiers cultivés par l’humanité. Son origine remonte à plus de 6 000 ans dans les montagnes d’Asie centrale, notamment au Kazakhstan, où pousse encore à l’état sauvage Malus sieversii, l’ancêtre direct du pommier domestique.

Les premières domestications remontent à la région de la vallée de la Ferghana et ont gagné progressivement la Mésopotamie, l’Égypte antique, puis le bassin méditerranéen. Les Grecs et les Romains jouèrent un rôle important dans sa sélection et sa diffusion, en développant des variétés pour leurs qualités gustatives ou médicinales. Pline l’Ancien mentionnait déjà une trentaine de variétés dans ses écrits.

Au Moyen Âge, les monastères ont perpétué sa culture et développé des vergers clos. La multiplication par greffe devient une pratique courante à cette époque, permettant la stabilisation de variétés. À partir de la Renaissance et surtout aux XVIIIe et XIXe siècles, l’arboriculture fruitière connaît un essor majeur avec l’apparition de catalogues variétaux.

Aujourd’hui, le pommier est cultivé dans toutes les zones tempérées du globe, avec des milliers de cultivars adaptés aux différents climats, usages et goûts. Il est devenu un symbole de l’arbre nourricier, au cœur de nombreuses cultures et traditions.

Cultivars

  • Reine des reinettes – ancienne variété rustique, très parfumée.
  • Gala – moderne, productive, très sucrée.
  • Granny Smith – verte, croquante, acidulée.
  • Golden – douce, polyvalente, excellente conservation.
  • Reinette – terme générique, nombreuses sous-variétés

Classification botanique

Règne
Plantae
Sous-règne
Tracheobionta
Division
Magnoliophyta
Classe
Magnoliopsida
Sous-classe
Rosidae
Ordre
Rosales
Famille
Rosaceae
Sous-famille
Maloideae
Genre
Malus
Espèce
Malus domestica

Caractéristiques

Hauteur
3 à 10 m
Feuillage
Caduc
Fleurs
Blanches à rosées
Exposition
Ensoleillée
Sol
Profond, bien drainé
Arrosage
Régulier en été
Rusticité
Bonne (-20°C)
Longévité moyenne
40–80 ans selon variété et entretien

Entretien

Taille

Une taille annuelle en hiver permet d'aérer la ramure et d'améliorer la fructification.

Maladies

Tavelure, oïdium, chancre bactérien.

Ravageurs

Carpocapse, pucerons, acariens.

Carences

Carence en fer (chlorose), en potassium.

Plantation

  • J
  • F
  • M
  • A
  • M
  • J
  • J
  • A
  • S
  • O
  • N
  • D

De préférence en automne ou au printemps, en dehors des périodes de gel.

Floraison

  • J
  • F
  • M
  • A
  • M
  • J
  • J
  • A
  • S
  • O
  • N
  • D

Floraison blanche abondante au printemps

Récolte

  • J
  • F
  • M
  • A
  • M
  • J
  • J
  • A
  • S
  • O
  • N
  • D

De l'été à l'automne en fonction des cultivars


Usages

Questions - Réponses

Quelle est la meilleure période pour planter un pommier ?

L’automne (octobre à décembre) est idéal. L’arbre peut ainsi s’installer avant le printemps. En climat froid, on peut aussi planter à la sortie de l’hiver.

Quelle est la différence entre pommier franc et greffé ?

Un pommier franc est issu de semis, il est long à fructifier et donne des fruits aléatoires. Le pommier greffé porte une variété choisie et produit plus vite.

Faut-il un deuxième arbre pour avoir des fruits ?

La plupart des pommiers ne sont pas autofertiles. Une autre variété compatible, plantée à proximité, est souvent nécessaire pour assurer la pollinisation.

Comment tailler un pommier ?

La taille se fait en hiver, pour aérer la ramure, supprimer les bois morts, et équilibrer la structure. On privilégie une forme ouverte qui laisse passer la lumière.

Quelles maladies touchent les pommiers ?

Le pommier peut être atteint par la tavelure, l’oïdium, le feu bactérien ou le carpocapse. Une bonne aération, une diversité végétale et les traitements naturels préventifs limitent les risques.